
Joseph Brodsky et sa femme Maria Sozzani (© Mikhail Baryshnikov)
Une traduction d’un poème composé en 1962 par Joseph Brodsky, poète russe, lauréat du Prix Nobel. Il est né à Léningrad le 24 mai 1940 et mort à New York le 28 janvier 1996.
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De nouveau nous vivons au golfe,
et les nuages flottent au-dessus de nous,
et le Vésuve contemporain gronde,
et la poussière retombe sur les ruelles,
et les fenêtres des ruelles tremblent.
Un jour nous-mêmes serons couverts de poussière.
Et cet instant malheureux je voudrais
en tram aller aux faubourgs,
entrer dans ta maison,
et si dans une centaine d’années,
ils viennent déterrer notre ville,
je voudrais qu’ils me trouvent
dans ton étreinte éternelle
couvert de nouvelles cendres.
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Version originale:
Сонет
Мы снова проживаем у залива,
и проплывают облака над нами,
и современный тарахтит Везувий,
и оседает пыль по переулкам,
и стекла переулков дребезжат.
Когда-нибудь и нас засыпет пепел.
Так я хотел бы в этот бедный час
приехать на окраину в трамвае,
войти в твой дом,
и если через сотни лет
придет отряд раскапывать наш город,
то я хотел бы, чтоб меня нашли
оставшимся навек в твоих объятьях,
засыпанного новою золой.
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